Un projet encadré par la réglementation
L’ouverture d’un site de récupération de ferraille en France relève du régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Ces installations, soumises à déclaration, enregistrement ou autorisation selon leur volume d’activité, sont encadrées par le Code de l’environnement.
La rubrique ICPE 2710 est généralement celle qui s’applique pour les installations de collecte, tri, transit ou traitement de déchets métalliques.
Avant toute mise en service, il est impératif de :
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Contacter la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de votre région.
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Réaliser une étude d’impact environnemental si l’activité dépasse certains seuils (volume de déchets, surface du site, etc.).
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Mettre en place des mesures de prévention des risques, notamment incendie (systèmes de détection, zones de stockage sécurisées, etc.).
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Obtenir une autorisation préfectorale, selon le régime ICPE applicable.
Respecter les enjeux environnementaux
Le secteur de la ferraille est fortement concerné par les problématiques environnementales. Une mauvaise gestion peut entraîner des risques de pollution des sols, des eaux ou de l’air. C’est pourquoi il est exigé :
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Une gestion rigoureuse des eaux de ruissellement, notamment avec des séparateurs d’hydrocarbures.
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La séparation des flux de déchets pour favoriser leur valorisation.
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L’utilisation d’engins et d’installations respectant les normes en vigueur (bruit, poussières, etc.).
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Un plan de gestion des risques, avec consignes claires pour les équipes.

Une activité au cœur de l’économie circulaire
Ouvrir un site de récupération de ferraille, c’est s’inscrire dans une logique d’économie circulaire, où les déchets métalliques deviennent une ressource à forte valeur ajoutée. Fer, cuivre, aluminium ou inox peuvent être triés, compactés, découpés et ensuite envoyés dans les filières de recyclage sidérurgique ou métallurgique.
Pour aller plus loin et optimiser son activité :
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Proposer des services aux particuliers : rachat de métaux, collecte mobile, conseils de tri.
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Sensibiliser à la valorisation des métaux : via des affichages pédagogiques ou des partenariats locaux.
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Investir dans des technologies innovantes : balances connectées, tri optique, plateforme numérique de suivi.
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Garantir une traçabilité transparente : certification ISO 14001, audit annuel, reporting environnemental.
Conclusion
Créer un site de récupération de ferraille ne s’improvise pas. C’est un projet porteur, mais encadré par des normes strictes. En respectant les exigences ICPE, en collaborant avec la DREAL et en intégrant les bonnes pratiques environnementales, il est possible de bâtir une activité durable, au service de la transition écologique et de la valorisation des ressources métalliques.